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51e leçon - Revoyons les trois premières branches de yoga

Première compétence : yamas, savoir éviter ce qu’il faut éviter pour progresser.Deuxième compétence : niyamas, s’adonner diligemment aux pratiques qui ouvrent les portes tout au long du chemin.Troisième compétence : âsana: apprendre à demeurer soumma irou à volonté.

Âsana

Âsana : (littéralement, siège, position ou repos) est la troisième étape, où l’on apprend à s’arrêter et à s’asseoir, sans qu’il n'y ait plus d’agitation physique, mentale ou émotionnelle. On essaie de prolonger cette période de tranquillité. Le hatha yoga (yoga du corps physique) favorise cette pratique en équilibrant les énergies de l'esprit et du corps, promouvant la santé et la sérénité.

Âsana signifie « position » en yoga, comme nous savons. Et chaque position de yoga marque un temps d’arrêt. Âsana veut donc dire en premier lieu un siège, puis la position assise, le repos, et enfin l'arrêt — moment très important en yoga.

Cette troisième branche consiste à apprendre à s'arrêter au bon moment, physiquement d’abord, cesser de courir à droite et à gauche toute la journée comme font beaucoup de nos frères et sœurs humains et humaines aujourd'hui. Parfois ce sont des désirs honorables qui les poussent : on fait de son mieux pour bien gagner sa vie, par exemple, on sacrifie de son temps en faveur d’œuvres bénévoles, pour faire du sport, se réjouir avec les amis, etc. Tout cela est bon, bien sûr. L’activité est bonne, le sacrifice de soi est admirable. Cependant, la sagesse de notre troisième branche nous rappelle qu’il faut savoir, au moment propice, comment ralentir, et puis s'arrêter. Elle nous rappelle que notre objectif est d’apprendre à maîtriser l'activité plutôt que de se laisser emballer interminablement par elle. Il faut savoir dire : « Excusez-moi s’il vous plait, c’est l’heure de ma réflexion tranquille dans mon sanctuaire familial / ou de ma sâdhana / ou de ma méditation / ou de ma puja / ou de la leçon en spiritualité que je donne chaque soir à mes enfants … »

Beaucoup sont ceux qui disent aujourd'hui : « Je voudrais bien faire sâdhana, je voudrais bien méditer, mais je n’ai pas le temps. » Nous pourrionsrépondre : « Dommage, car la sâdhana et la méditation vous montreraient bientôt que vous êtes le créateur et le maître du temps. Vous verriez comment faire pour que le temps vous obéisse, plutôt que le contraire. » Nous pourrions dire cela, mais nous ne le faisons généralement pas, car leurs paroles indiquent qu’ils ont encore certaines expériences à vivre avant d’arriver à la troisième branche de yoga. Un jour, ils comprendront, quand le moment de leur évolution sera, pour eux, le plus auspicieux.

Et puis, il y a l'activité mentale et l’activité émotionnelle qui exigent beaucoup d'énergie vitale d’un individu. Toute la journée et toute la nuit, il pense à ceci, àcela — sans arrêt. Cette activité incessante devient habituelle chez beaucoup qui ne se rendent pas compte de ce qui se passe, ne sont pas conscients même qu’ils pensent. Dans les anciens textes hindous, on compare cette activité de l’esprit à un singe qui se balance sans cesse d’une branche à l’autre, puis à une autre, puis à une autre, pour enfin revenir à la première, le tout sans direction, sans raison, sans avoir accompli quoi que ce soit.

Pour le progrès spirituel au-delà de niyama, il est essentiel d’apprendre à stopper l’esprit à volonté. Notre grand Yogaswami, toute sa vie, exhortait ses nombreux dévots et disciples à pratiquer : « Soumma irou ! » envers leurs esprits. C’est une phrase tamoule impérative qu’on dit souvent aux enfants pour qu’ils arrêtent leur remue-ménage et tapage incessants, voulant dire à peu près, « reste tranquille ! », « vas-tu arrêter ! » il voulait que son dévot corrige son esprit de la même façon et lui commande avec toute son autorité de cesser sur-le-champ de courir sans arrêt : « Soumma irou ! Et fais ce que je te dis ! »

Voyez, c’est ce que nous avons fait lors de notre petit exercice, récemment. Étant déjà de bonnes personnes, nous n’avons pas dû nous occuper de yama. Quant à niyama, nous avions notre petit exercice. Nous avons cherché à stopper toutes nos activités ordinaires et nous nous sommes retirés dans un lieu tranquille pour nous asseoir tranquillement. Nous étions en pleine âsana. Ensuite, nous avons respiré doucement quelques minutes, prânâyâma. Puis nous avons essayé de nous concentrer en regardant simplement les images mentales qui nous venaient à l’esprit en pensant à nos leçons. On se lançait alors dans dharana, la concentration. Mais l‘esprit était rebelle, et ne voulait pas rester « soumma irou ». On a fait l’effort, et maintenant nous savons où nous en sommes, à apprendre à maîtriser si bien l’esprit afin qu’il nous obéisse parfaitement et sans hésitation à chaque fois que nous lui parlons. Notre objectif, à présent, est de réussir à diriger notre conscience là où nous voulons qu’elle aille.

Bien sûr, si vous êtes déjà bon méditant, vous êtes plusieurs lieues devant nous. On vous rattrapera dans quelques jours.

Aum Namasivaya.

Dès que nous nous mettons à penser que nos pensées sont réalité, nous commençons à nous embourber dans les erreurs.

Gurudeva

51e leçon - Revoyons les trois premières branches de yoga
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