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Continuité de la sagesse

Manuscrits lémuriens

Origines, histoire et destin de l’humanité

Satguru Sivaya Subramuniyaswami

Chapitre 13 


Continuité de la sagesse

165 Tous les monastères dravidiens sont gérés de  la même façon que les monastères lémuriens, et comme le Soleil central était leur grand tout, les Śivaïtes de cette époque ont connu le darshan de Śiva plus intensément que celui des autres Mahadévas.


Enseigner tout en maintenant nos facultés subtiles 

166 Les monastères sivaïtes au début de l'ère dravidienne se consacrent à faire sortir l'homme du règne animal, à le reformer selon les règles de conduite et de culture. Cette préoccupation principale, associée à la mise en place de solides fondements de systèmes afin de préserver leur patrimoine durant le kali yuga, prenaient tout leur temps. Les gurus śivaïtes servaient selon les modèles établis au début de l'histoire lémurienne et dirigeaient leurs monastères, dont certains devinrent d’illustres universités. Les porteurs du darshan śivaïte se mêlaient librement aux masses, collaborant avec des groupes de dévas invisibles pour dissiper l'ignorance destructrice en émettant continuellement des rayons de lumière. Chaque cercle, des centaines de moines quittaient le monastère et parcouraient chaque recoin du monde, pour enseigner et tenir en éveil les facultés subtiles des humains. D'autres restaient avec leur guru au monastère, se consacrant sans cesse à la formation des moines, tant dans les domaines les plus élémentaires que dans les plus avancés, par exemple dans l’étude des diverses écoles de philosophie qui s'étaient développées pendant le yuga. Quand le guru quittait définitivement son corps physique, tous les moines avancés quittaient le monastère et partaient à l'aventure comme enseignants, ceci pour perpétuer le vaste effort d'instruction propre à ce yuga. Le guru instruisait et guidait chacun d'entre eux simultanément. Ils ne dispensaient jamais d'enseignements de leur propre chef tant que leur guru vivait en son corps humain, à moins d’avoir été spécifiquement envoyés en mission pour accomplir une tâche de ce type, mission pendant laquelle le guru collaborait étroitement avec eux. De vaillants efforts de ce type furent déployés pour empêcher que des tendances instinctives inhérentes à la culture de cette époque ne se manifestent au sein des moines et des monastères.


Ordre de mission du Guru

167 Avant qu’il ne quitte sa forme physique, chaque guru donnait à ses initiés des instructions personnelles pour la durée de leur vie. Cette seule pratique donnait aux moines dravidiens [----------------]

, et elle seule, donnait aux moines dravidiens une grande continuité en incluant tous les recoins de la planète auxquels ils pouvaient accéder avec une diffusion égale du darshan de soutien et de la connaissance, car tous les gurus travaillaient étroitement ensemble dans ce but.


Lorsqu’un guru quittait sa forme physique

168 Selon les śāstras et écrits ākāśiques, les gurus qui sont à présent les aînés de nos monastères officiaient et servaient autrefois, vers la fin du tretā yuga, dans les monastères lémuriens en leur corps d’origine. C’était le guru qui était le plus proche du Mahādeva, et les instructions qu'il donnait aux moines de ses monastères étaient considérées comme loi permanente par les dévas connectés à chacun de ses monastères. Par conséquent, le guru sivaïte ayant magnétisé ces dévas pour qu’ils fonctionnent spécifiquement en chacun de ses monastères, lorsqu'il quittait sa forme physique, ces monastères n’avaient plus lieu d’être, sauf ceux qui polarisaient directement le darshan suprême du Mahādeva, Śiva, et ceux-ci sont devenus des lieux de pèlerinage. Les autres ont été démolis et les moines se sont dispersés en fonction des missions qu'il leur avait confiées avant le départ du guru. Dans les mondes astral et causal, le guru lui-même, avec le même groupe de dévas, guidait par l'intermédiaire de chaque moine accomplissant sa mission individuelle jusqu'à ce que celui-ci aussi quitte sa forme physique et rejoigne ses compagnons spirituels, travailleurs infatigables. Cette destinée s'est amorcée le jour où il a prononcé ses vœux lors de son entrée au monastère.


Continuité après le départ d'un Guru

169 Chaque guru sivaïte n'a de compte à rendre qu'à lui-même, à son guru sur les plans intérieurs et au Dieu qui est en lui. Pour cette raison, chaque Dravidien sivaïte se sentait extrêmement proche de son guru, et aucun de ces gurus n'a jamais quitté son corps physique autrement qu’au bon moment selon le plan divin conçu avec lui au monde causal. Par conséquent, les monastères dravidiens sivaïtes remplissaient leur mission chaque fois que le guru avait ainsi rempli la sienne, tout comme les enfants dont les parents ont quitté leur corps physique, partent de la maison familiale pour trouver leur propre demeure et vivre leurs propres expériences spirituelles, intellectuelles et mondaines. Ceux qui étaient les plus proches des parents s'efforcent toujours de vivre selon les principes et la culture qui leur ont été transmis tandis que ceux qui exigent une liberté instinctive ignorent ces mêmes-conseils et les souvenirs d’autrefois et transgressent car, durant ce yuga, le guru peut, de son point de vue des plans subtils, assister plus étroitement le disciple individuel séparé de tous les autres disciples plutôt qu'au sein d'un groupe. Mais vivant en son corps physique, il peut mieux assister les individus en groupe, car il profite du groupe pour catalyser et raffiner l'individu et se sert de l'individu pour catalyser et raffiner le groupe.


Soutenir le jaillissement du darshan

170 À l'occasion, lorsqu'un guru quitte son corps physique, même s'il a donné des instructions précises, certains des moines restent ensemble, et les Dieux et les dévas n’épargnent aucun effort pour les séparer et les envoyer sur leurs chemins personnels et accomplir le destin que leur guru a prévu pour eux. Beaucoup d'entre eux suivent ces instructions en secret et incognito, et d'autres instruisent et enseignent très ouvertement. Chaque façon de faire s’établissait assurément, car après l’initiation du disciple, un nouveau dharma était lancé. Ce système qui consiste à perpétuer le darshan par diverses et distinctes avenues fiables comble le dharma qu’avait développé le disciple avant d'entrer au monastère, créé un nouveau karma et façonne un dharma efficace après l'initiation de cette nouvelle voie, selon les instructions du guru pour réaliser chez l’individu et au monastère ce qui existe déjà dans le monde causal. Ainsi, ces grands êtres ont émergé des monastères et ne furent jamais influencés par les conflits et les tentations qu'ils rencontraient, mais étouffèrent les conflits et transformèrent les tentations en amour de Dieu et en désir de réaliser l’union en Śiva. Ainsi, notre culture est soutenue, et à travers le kali yuga, les grands temples marqueront les lieux où se produisirent de grands événements spirituels, perpétuant ainsi le darshan accumulé par l'existence de ces monastères.


Les mendiants du kali yuga

171 Il y aura des moines errants pendant le kali yuga aussi et nombre d'entre eux seront les mêmes âmes qui parlent et enseignent aujourd’hui ; mais alors personne ne les écoutera. Ils mendieront leur nourriture pour déranger la population par leur présence, gênant surtout ceux qui ne donnent pas. Certains de nos gurus qui en ce moment-même quittent leur corps physique feront partie de ces mendiants, sachant très bien qui ils sont, bien avant que les Śivaïtes fréquentant les grands temples construits sur les lieux qui sont aujourd'hui leurs monastères ne les reconnaissent.


Ceux qui éprouvent les pèlerins 

172 Pour former chaque moine à sa vocation éventuelle qui sera d’enseigner, on l’enverra en pèlerinage, transportant le darshan de lieu en lieu. On enverra également certains êtres qui auront comme tâche de mettre les pèlerins à rude épreuve, les importuner et les tenter, prendre leurs biens et les protéger en même temps. Ces formateurs et instructeurs de jeunes Śivaïtes qui tentaient de porter le darshan du temple étaient très compétents, certains d'entre eux étant mêmes des gurus, instigateurs d’innovations, qui ne dirigeaient pas de monastères à notre époque. Ce harcèlement a pour but de faire ressortir les puissances divines qui giseaient chez les jeunes moines et avait pour but de faire ressortir la force innée en eux pour contrecarrer leurs inhérentes faiblesses instinctives. Ces instructeurs de pèlerins étaient comparables à une bande de brigands monastiques, toujours prêts à aider ou harceler. Incognito et déguisés, ils provoquaient souvent le déséquilibre chez le moine, le forçant à entrer en méditation profonde pour reprendre pied et avec cette force et cette confiance retrouvées, il allait de l’avant, suivant le fil du darshan et faisant de lui-même, grâce à son effort, un ruisseau de puissance, dissipant l'obscurité et l'ignorance partout où il allait. C'est ainsi que nous vivons pendant ce yuga.


Étude des cinq courants du corps

173 Les monastères dravidiens se sont développés autour des cinq courants (ou vents) essentiels du corps physique, en suivant de près le modèle des quatre divisions des monastères lémuriens. Nous trouvons ce système compréhensible et facile à vivre, car l'étude du corps physique était d'une importance capitale, et on s'efforçait constamment de maintenir et accélérer le processus de raffinement corporel pour rester en avant des pulsions opprimantes du kali yuga qui se faisaient déjà sentir et s’intensifiaient, provoquant la venue de tendances animales, alors qu'auparavant on  pouvait facilement les transmuer. On a mené sans trêve des recherches sur les herbes médicinales, les diverses potions curatives, et surtout sur les cinq forces essentielles qui circulent comme de l'os liquide à travers le corps. Cet os liquide apparaît dans le monde astral comme objet visible. Il en existe cinq espèces qui circulent constamment par l'éther. C'est un résidu du règne animal et, grâce au raffinement de sa consistance par les aliments, l'utilisation de diverses huiles et de types d'exercices physiques, la santé se manifeste--ainsi que la vigueur, le raffinement et la translucidité du corps. Ceci ne se produit bien sûr que lorsque ces cinq courants (ou vents) de l'os liquide sont en harmonie absolue. Mais lorsque l'un d’eux se heurte à un autre, la douleur se produit dans le corps physique. Toutefois, celle-ci disparaît dès qu’on y applique certaines huiles et décoctions qui réaccordent l'os liquide. C'est à cette fin que nous perpétuons nos recherches, pour établir des schémas qui dureront tout au long du kali yuga. Le Dieu Subramaniam a transmis d’importantes connaissances issues de ses bibliothèques akaśiques pour aider au raffinement de la forme physique afin que de temps en temps, le Soi puisse se réaliser sur cette planète tout au long du kali yuga.


Ajuster les cinq vents

174 Ces cinq forces de l'os liquide circulent dans le corps, tout comme le vent circule parmi les arbres de la forêt, tout comme les pensées circulent à travers l'esprit ou les émotions primordiales circulent dans le système nerveux. C'est pourquoi on les appelle les vents du corps. On peut recevoir le darshan de notre Dieu Śiva par la substance osseuse liquide des cinq vents, et si l’on est malade, en pressant certaines parties du corps de façon à ce que les vents fassent pression les uns sur les autres, le darshan reçu se redirige en eux, les ajustant en un flux et reflux naturels.


Pour que la guérison se produise, la conscience de l'individu se focalise totalement pour découvrir et éprouver la sensation du darshan de Śiva coulant parmi les vents de son corps, et la maintenir assez longtemps pour permettre à l’ajustement de s’effectuer, et produire même des guérisons miraculeuses. Se concentrer de cette façon est semblable à tenir un cristal dans une certaine position par rapport au Soleil afin que le cristal intensifie la chaleur et crée du feu. Par leur existence-même, le Soleil émet ses rayons et Śiva émet son darshan. Pour arriver à certains résultats, le cristal concentre et intensifie les rayons du Soleil tout comme la conscience concentre et intensifie le superbe darshan de Śiva.


Les moyens de notre capacité à voler

175 Ce même principe nous permet de lever le corps physique au-dessus de la Terre, lorsque l'attraction gravitationnelle intérieure devient plus forte que celle du monde extérieur. On accomplit ceci en ajustant simplement la conscience du darshan Śivaesque intégré à plusieurs des vents du corps. Notre corps au monde astral se compose principalement des cinq vents essentiels et de la force vitale elle-même qui nous permet de voler dans l'atmosphère subtile quand nous ne sommes pas dans le corps physique. La capacité de voler ainsi au-dessus de la Terre n’existera que chez certains durant le kali yuga.

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