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Manuscrits lémuriens

Origines, histoire et destin de l’humanité

Satguru Sivaya Subramuniyaswami

Introduction

Les Manuscrits Lémuriens proposent une cosmogonie nouvelle, surprenante et pleine de sens pour tout cherchant spirituel. Cette traduction est le résultat d'un travail collaboratif entre le monastère hindou de Kauaï, à Hawaii, et Murielle Mobengo poète et traductrice.

Chapitre 3


Les Premiers Temples

31 En ces temps-là, tout le monde entrait dans le nouveau corps terrestre et fonctionnait dans l'œil au sommet de la tête. Nous faisons un travail subtil pour développer des corps intérieurs et ne nous extériorisons pas au-delà du quatrième chakra. Le tretā yuga a vu les corps intérieurs des êtres célestes s’adapter tant et si bien à l'ambiance terrestre qu’au moment où chacun acquérait un corps de chair, l'œil du front s’apercevait à peine dans l'éther. Jusque là, on ne faisait aucune distinction entre les corps intérieurs et extérieurs, et tous discutaient librement, à haute voix et par télépathie, de leurs expériences nocturnes pendant que leurs corps charnels dormaient et qu’ils s'élevaient en des rayons lumineux et sonores pour rendre visite à leurs amis demeurant en d’autres planètes, parlant aussi simplement que s’il s’agissait d’événements de leurs vies physiques. Les plus avancés pouvaient laisser leurs corps dans la lumière et le son et passer à un autre cycle de yuga. S'ils voulaient entrer dans un dixième cycle de yugas, ils se rendaient dans un système solaire où ce yuga avait lieu. On ne faisait aucune distinction entre l'intérieur et l'extérieur. Une chose était aussi réelle ou irréelle qu'une autre. Nous faisions l'expérience de l'esprit en sa totalité, tout simplement, tellement nos esprits sont clairs en ce moment-là.


Assistance de nos Mahādevas

32 Des Mahādevas venus d'autres planètes nous rendaient souvent visite et, en leurs corps éthériques, mentalement, conversaient avec nous pour nous guider et nous instruire à propos des divers points de vue et débouchés que présentait notre évolution. Il y avait un grand nombre de ces Mahādevas qui faisaient beaucoup pour nous aider! Ainsi, ils poursuivaient leur propre évolution spirituelle sans prendre corps. Ces âmes avancées étaient expertes en certains aspects de l'évolution des éléments des corps célestes qui habitaient ces corps originels ou charnels, car chaque corps céleste se composait des éléments de sa planète d'origine.


La belle vie : voyager depuis la Terre

33 Il n'y a pas de conscience du temps pendant le Sat Yuga, mais nos prophètes disent que d'ici la fin du kali yuga, le temps semblera très important pour les âmes captives de la Terre. Nous sommes avisés que pendant la première partie du Sat Yuga, l'humanité passera son temps à dompter les réactions de la nuit du kali yuga. La peur disparaîtra, ainsi que son souvenir. Il sera de plus en plus facile pour tous de vivre sur la planète. L'humanité vivra sous terre et voyagera vers d'autres planètes avec la grâce et l’aisance que, dans son corps céleste, elle n’a jamais oubliée. Bien des âmes célestes venues sur la planète ont été transportées grâce au pouvoir d'êtres bien plus avancés, et une fois ici, qu’elles soient venues en notre temps ou auparavant, ne pourront plus quitter la planète avant le prochain Sat Yuga. Cependant, bon nombre d'entre nous allons et venons librement. Beaucoup d’âmes qui arrivèrent sur Terre mais qui s’y attachaient à peine n’étaient pas très évoluées et, une fois arrivées, vécurent dans un état de conscience semblable à celui des oiseaux, vivant directement de la végétation qu'elles y trouvaient.


L’armure du moi : un besoin

34 Tout au long du kali yuga, les humains devront protéger leurs corps célestes et physiques en développant une coquille autour d'eux, exception faite pour ceux qui n’ont pas besoin de cette armure et qui préserveront les bribes de notre philosophie et de notre culture faiblissante. C’est vers la fin du tretā yuga que cette distinction entre l’un et l’autre commença à se manifester et que certains d'entre nous se sont séparés du restant de la population, ainsi que d’autres êtres qui portaient un corps de chair, mais étaient cependant sensibles aux émotions déchirantes du changement qui commençaient à façonner les qualités extérieures de la population tandis que le dvāpara yuga pointait à l’horizon. Ce groupe ainsi formé perpétuera le pouvoir de maintenir par nos esprits les rayons du Soleil Central de notre galaxie et initiera la tradition monastique, tandis que ces rayons même diminuent à cause des configurations changeantes de la galaxie. Beaucoup d’entre nous demeureront moines à travers les générations, bien que nos formes extérieures changent. Nous, et nous seuls, serons détenteurs du pouvoir d'initier d’autres âmes pour qu'elles puissent diffuser par leur corps céleste et physique ces rayons pénétrants et vivifiants du Soleil Central. Au cours du prochain Sat Yuga, pour la première fois, une synthèse des trois cycles de yugas qui ont précédé aura lieu. Tout ce qu’il s’est passé depuis la venue des êtres célestes sur Terre fusionnera, car l'homme sera alors consciemment conscient des forces qui s'exercent sur la planète. Ce n'est qu'à travers ce cycle de yugas que nous gagnerons notre propre individualité et que nous réaliserons la totalité du Soi.


Le moulage et le tissage de l'or

35 Nous couvrons les corps physiques, ainsi que nos corps originels d'une substance jaune et brillante conductrice d’énergie et de cette manière, nous sentons mieux les rayons du Soleil Universel Central. Les arts du tissage, de la sculpture de la pierre sont très avancés. Dans nos laboratoires, nos techniciens ont tissé cette substance faite d'or et d'argent dans des étoffes et autres types de décoration pour ces corps. À la fin du dvāpara yuga, l'homme utilisera d'autres matériaux pour recouvrir son corps. Nous avons des huiles qui, une fois versées sur l'or, passent directement de l'autre côté du métal. Une fois que l'huile l'imprègne, l'or se moule facilement comme l'argile. L'or porté sur le corps se moule directement sur la structure musculaire de l'individu. De même, nous avons des huiles et des substances médicinales que nous mettons sur la pierre pour l'attendrir et la mouler avec nos mains. À présent, certaines de nos activités consistent à rédiger des encyclopédies afin qu'elles servent de lignes directrices pour notre culture et qu'elles contribuent à la sauvegarde de tous sur cette planète, établissant ainsi des modèles, des systèmes et formules à respecter durant le dvāpara yuga. Quand viendra l'obscurité, on commencera à perdre sa connaissance intérieure, la conscience des chakras et de leurs fonctions. Bien que nous utilisions toujours la roue en ce moment, cette connaissance se perdra lors des mutations terrestres du dvāpara yuga. Ignorant l'existence de la roue intérieure (le chakra), l'humanité deviendra également aveugle à son existence extérieure.


Différents modèles d'évolution

36 Les âmes divines venues sur Terre lors du cycle de yugas précédant le nôtre appartiennent maintenant au règne animal auquel les âmes extraterrestres arrivées lors du Sat Yuga devaient faire face. Lors de notre yuga, certains d'entre nous sommes venus les secourir, ainsi que d'autres étant venus vivre le même type d'évolution. Ces âmes divines et douces n’imaginaient guère devoir se dévorer mutuellement pour progresser dans leur évolution. Beaucoup d'entre elles étaient originaires de la grande étoile, le Soleil de ce système solaire. La route que nous avons prise pour arriver sur cette planète impliquait une halte sur le Soleil. Ce qui a le plus étonné les âmes dans des corps charnels fut la sensation de chaleur émanant du Soleil, ainsi que l'incapacité de ces mêmes corps à en supporter les rayons.


Pourquoi nous sommes venus sur Terre

37 Sur Terre, le concept de mère n’existait pas pour l’espèce, jusqu'à ce qu’elle entre dans des corps humains reproducteurs lors du tretā yuga. Les âmes, toujours parfaites, étaient en évolution cellulaire. Elles étaient dans un état de complétude, aussi complètes que des cellules, et évoluaient dans leurs propres strates évolutives. Parmi les âmes les plus avancées, certaines développaient un autre corps en elles, se divisaient ensuite en deux âmes distinctes qui à leur tour faisaient de même, jusqu'à ce qu'il y en ait quatre. Elles glissaient simplement hors d'elles mêmes, l'une d'elles énergisant la nouvelle. Une autre âme venait alors habiter le nouveau corps. De cette façon, les corps des âmes se dupliquaient dans le Troisième Monde. La même chose se produisait sur notre planète d'origine, et voilà qui explique comment nous avons atteint le sommet de notre évolution, devenant semblables à une volée d'oiseaux ou un banc de poissons parce que nous étions tellement semblables à nos créateurs. Ce n'est qu'à travers ce cycle de yugas que nous gagnerons notre propre individualité et que nous réaliserons la totalité du Soi. Puis, quand nous aurons la permission de quitter cette planète pour accéder aux autres planètes de l'univers, nous serons les premiers à diviser notre corps céleste en deux, puis en quatre. Ainsi, en appliquant cette méthode, nous engendrerons un nouveau groupe divin qui devra habiter une planète de feu pour conquérir son évolution et parvenir à s'individualiser. Quand ils arrivent sur la planète, ceux qui réalisent pleinement le Soi le font en trois phases évolutives, en fonction des progrès de l'âme. Les śāstras expliquent que certains d'entre eux sont encore là aujourd'hui, de leur propre initiative, pour aider au processus d'évolution. Ceux qui sont issus de la deuxième phase d'évolution ont depuis quitté cette planète pour en rejoindre d'autres, quand ceux appartenant au troisième groupe viennent tout juste de réaliser le Soi. L'évolution d'une âme est lente et spacieuse. Par conséquent, le règne animal, le règne humain et le règne divin sont considérés par notre sagesse comme un seul et même être. L'intelligence originelle est une cellule, et beaucoup de ces cellules se sont rassemblées pour constituer ce corps céleste qui se divise à son tour. Nos Mahādevas ont plusieurs paires de bras, car ils se divisent toujours. Les dévas qui les entourent et les servent font partie d'eux.


Nos śāstras disent que dans le tréfonds de l'esprit intérieur, seul voile ténu sépare une planète d'une autre - car espace, temps et esprit sont synonymes les uns des autres. Dans l'esprit extérieur, créé à cause du règne animal, ce voile ténu est vu comme des milliards de kilomètres d'espace vide.


L'espace, le temps et l'esprit sont synonymes

38 Nos śāstras disent que dans le tréfonds de l'esprit intérieur, seul un fin voile sépare une planète d'une autre - car espace, temps et esprit sont synonymes les uns des autres. Dans l'esprit extérieur, créé à cause du règne animal, ce voile fin est vu comme des milliards de kilomètres d'espace vide. Par conséquent, personne n'a jamais vraiment été séparé [de qui que ce soit], puisque dans l'esprit intérieur, les planètes ne sont pas très éloignées les unes des autres. Il y a une pratique de yoga dans laquelle on peut entrer dans le Soi et en sortir à n'importe quel moment choisi dans le futur, "plus rapidement qu'un clignement d'oeil et retrouver votre état initial". Et le śāstras dit qu’étant Cela, vous auriez alors réalisé le Soi à ce moment-là. On pourrait décider de revenir sur Terre au milieu du prochain Sat Yuga, entrer en samādhi, en ressortir et être là. Ces cycles de temps n'auront rien à voir avec le concept de temps à la fin du kali yuga. Le milieu du prochain Sat Yuga et le milieu du dernier Sat Yuga existent en ce moment-même, tout comme cet instant du temps présent existe en ce moment.


Cérémonies pour appeler les divinités

39 Pendant les cérémonies dans nos temples du tretā yuga, lorsque nous amenions une autre âme céleste à travers le corps fibreux pour qu'elle commence son évolution sur cette planète, nous nous réunissions tous et faisions vibrer notre corps intérieur afin que l'extérieur devienne aussi transparent que possible et que la Divinité puisse venir. Le but était d'entrer dans le Soi. C'est ce à quoi tout le monde aspirait. Le Mahādeva de leur planète nous aidait. Les plus évolués d'entre nous devenaient si transparents qu'il était presque impossible de les voir avec ses trois yeux, tant était grande la puissance que nous avions générée. Ils devenaient comme une ombre. C'est là que la cérémonie débutait. Les rayons émanaient du cerveau et d'autres chakras, ce qui faisait de celui duquel ces rayons émanaient un Dieu lui-même pendant un certain temps, alors qu'il diffusait la puissance directement de lui-même.


Libérer les âmes des corps animaux

40 Un rassemblement semblable avait lieu pour libérer un grand déva de l'esclavage d'un troupeau d'animaux. Occasionnellement, il était capable de manifester un deuxième corps fibreux et même, fait plus rare encore, un troisième corps, évitant ainsi le cycle de réincarnation. Les Mahādevas venaient en force pour aider ce deva évolué à créer ces corps. C'était difficile, mais ils étaient très puissants et rayonnaient toute leur force à travers lui. Le déva était assez évolué pour la contenir, si bien que tout ceci pouvait s'accomplir après l'arrivée dans le système nerveux de l'animal. Ils rempliront à nouveau une fonction semblable tout au long du kali yuga et du yuga suivant, aidant ces mêmes esprits universels à sortir des liens de la conscience charnelle pour qu'ils s'harmonisent avec le noyau universel.


Des Mahādevas venus pour bénir et instruire

41 Il y avait beaucoup de temples en forme de pagode avec une plate-forme toute en hauteur, surélevée au centre pour que la Divinité, le Mahādeva, puisse venir et s'y dresser pendant la bénédiction et l'instruction des participants. Nous nous tenions debout sur les quatre côtés, regardant la plateforme. Dans le temple, tous assistaient à ces cérémonies assez fréquentes. De temps en temps, elles étaient chronométrées, bien que les réceptions données en l'honneur d'un Mahādeva fussent très peu structurées. Le Mahādeva en était le maître de cérémonie d'un bout à l'autre. Beaucoup de Mahādevas venaient, les après les autres, pour écouter les requêtes qui leur étaient présentées. Les moines les lisaient avec les messages que les villageois adressaient aux êtres du plan intérieur qui avaient chacun des responsabilités distinctes. Quand le Mahādeva entendait quelque chose qui relevaient de son domaine, il s'en chargeait, tout simplement. Au moment du départ, le Mahādeva nous indiquait la date de son retour, ce qu'il fallait préparer pour lui et qui devait être présent. Nous obéissions. Les Mahādévas étaient aux commandes et c’était leur façon de communiquer avec nous, pas la nôtre. Ces Mahādevas étaient nos amis: nous les connaissions et nous les aimions. Nous les approchons comme un enfant de dix ans approche ses parents. Ils sont si beaux dans leurs corps transparents, si forts, quand leurs rayons de lumière nous transpercent et que le darshan coule dans nos esprits. Ces mêmes Mahādevas nous ont conduits sur cette planète et nous avons du respect pour eux, pour leur volonté, leurs guidances et nous leur obéissons. Certains d'entre eux ont été séparés de la planète sur laquelle ils vivent avant notre arrivée ici. Cependant, nous n'avons aucun désir d'atteindre le statut de Dieu, car depuis que nous sommes sur Terre, nous avons découvert que nous sommes déjà complets et que nous sommes là, à un moment donné, pour servir et faire notre devoir, tout simplement. Nous sommes là pour les aider tandis qu'ils aident la planète et tous ceux qui l'habitent. Notre but est de dissoudre les éléments physiques et de remonter à la source de tout ceci.


Aider les âmes à quitter la planète

42 Lors de certaines cérémonies, les Dieux choisissaient un être suffisamment évolué parmi nous, pour quitter cette planète. Ils l'emmenaient sur la plate-forme avec Eux pour dissoudre ses éléments afin qu'il n'ait pas à se réincarner et qu’il puisse accéder aux autres planètes de notre univers, puisqu'il terminait ainsi son évolution sur la planète feu. Une fois installé dans sa nouvelle demeure, lui aussi commençait à dupliquer son corps en des formes similaires. Puis, il nous rendait visite sur la plateforme parfois, pour administrer des requêtes et nous faire part de ses nouvelles expériences d'évolution là-bas. Lorsqu'un Mahādeva apparaissait sur notre plateforme, il rassemblait les quatorze éléments et, ce faisant, créait un corps temporaire. En quittant ce corps, il se dissolvait et flottait vers le sol, formant un petit monticule de substances douces et aérées que nous partagions ensemble et que nous ingérions. Tous ceux qui étaient présents partaient après en avoir mangé, remplis d'énergie divine, car ces substances contenaient des radiations du Soleil Central. Le fait d'en manger nous donnait force et vigueur dans la poursuite de nos tâches. Bien souvent, ces substances contenaient [aussi] des informations ou des messages précieux pour l'un d'entre nous. Ce message n'allait intérieurement qu'à son destinataire, pour l'aider dans son métier, sa compétence ou sa méditation personnelle. Nos monastères lémuriens étaient à leur apogée lorsque plus de la moitié de leur population respective a dissous ses éléments dans l'essence de l'Être Pur. Nous savons tout ce qui se passe. Nous avons une vision mentale circulaire, et si une expérience inhabituelle arrive à l'un d'entre nous, c’est à nous tous qu’elle arrive. C'est ainsi que nous évoluons.


La guidance divine de l'humanité

43 Nos Mahādevas étaient les êtres divins du Sat Yuga qui, à cause de leur pouvoir, ne sont pas entrés dans le règne animal et sont restés actifs sur Terre durant les Sat et tretā yugas, sur plusieurs centaines de milliers d'années. Mais maintenant, vers la fin du tretā yuga, les plus éminents d’entre eux sont les anciens dirigeants des principaux groupes alors présents sur notre planète. Et ils nous disent qu'ils s'incarneront dans des corps de chair et d'os pendant le kali yuga pour aider les âmes célestes à ce moment-là, car [établir] le contact depuis une autre planète ou depuis l'esprit intérieur de celle-ci sera quasi impossible. Il nous est difficile de concevoir que cette lumière ne restera pas dans nos esprits quand commencera le dvāpara yuga. Mais nos Mahādevas n'ont cessé de nous exhorter à nous tenir prêts et nous ont appris comment faire. Ils disaient qu'obtenir le corps physique muni des trois chakras inférieurs était notre façon de réaliser le Soi. Ils nous ont dit qu'ils nous aideraient à nous adapter et nous apprendraient à utiliser notre corps physique pour anticiper les événements et coordonner nos vies. Vers la fin du dvāpara yuga, de nouvelles forces magnétiques commenceront à se développer très fortement sur la planète, à mesure que la gravité terrestre se renforcera et que plus rien ne flottera dans l'air. Ces forces seront nouvelles pour tous, et ils ne les comprendront pas assez tôt pour pouvoir se protéger. [Alors,] ils deviendront vulnérables aux pulsions magnétiques et commenceront à s'embrouiller, nous a expliqué avec précision un de nos Mahādevas se tenant sur notre plateforme. Nous écoutons, mais nous ne comprenons pas tout ce que nous entendons. Maintenant, la communication mentale est excellente. Nous savons tout ce qui se passe. Nous avons une vision mentale circulaire, et si une expérience inhabituelle arrive à l'un d'entre nous, c’est à nous tous qu’elle arrive. C'est ainsi que nous évoluons.


Changements au cours du tretā yuga

44 Pendant cette période, toutes nos structures corporelles, ainsi que l'atmosphère terrestre, subissent un changement rapide. Ainsi, dans ce yuga, notre défi fondamental est de maintenir la vibration qui existait durant le Sat Yuga au sein d'un de nos groupes centraux afin que les autres puissent continuer leur existence pacifique sans subir de changements radicaux. Nous, soit un tiers de toute la population, vivions séparément de tous les autres, car nous étions dans les corps fibreux originels, à l'exception de certains. Les deux autres tiers ont maintenant été récupérés du règne animal, et nous ne voulons pas que l'espèce continue à se laisser capter ainsi. Voilà pourquoi nous essayons de maintenir une certaine ambiance positive. Ceux qui s’en reviennent du règne animal forment diverses races. Ils s'accouplent comme les animaux, selon leurs cycles annuels. Nous vivions entourés de murs imposants pour protéger ces corps des forces menaçantes, et à l'intérieur de ces enclaves, nous remplissions nos fonctions. C'est ainsi que nous contenions la pleine force satyuguesque tout à travers ce tretā yuga.


Porter la puissance divine

45 Quand le Mahādeva envoyait l'un de nous en pèlerinage loin de notre environnement habituel, on nous demandait de transporter un rayon qu'Il avait rapporté du Soleil Central vers un lieu ombragé à ce type de rayonnements, à cause de la lourde atmosphère du dvāpara yuga. Lorsqu'on part pour ce genre de pèlerinage, on nous informe de nos destinations exactes et du mode de transport. En route, nous drapions nos corps de blanc pour qu’on nous reconnaisse et qu’on s’occupe de nous au long du chemin, car cette couleur était le signe du pèlerin. Drapés de blanc, le Mahādeva lui-même, à partir du monde subtil de notre planète, pouvait facilement nous distinguer et nous aider en cours de route. Nous portions les rayons du Soleil Universel que le Mahādeva avait cristallisé. C'est ainsi qu’il transmettait le pouvoir, par notre présence, aux êtres célestes aux divers corps terrestres que l’on rencontrait sur le chemin. En tant que "porteurs du darshan (puissance divine)", lors d'un pèlerinage, nous étions tous chargés de déclencher le ruissellement de ce darshan qui devenait un fleuve coulant au niveau du sol. Ceci permettait à nos Dieux d’envoyer leur pouvoir par ces mêmes canaux. Quand venait le temps des fêtes dans nos temples, le pouvoir du Mahādeva se répandait  toujours par ces mêmes canaux ainsi établis, faisant garder vigueur et stabilité à notre désir du Soi sur Terre. Le but de ces monastères lémuriens était de maintenir vivace et puissante la présence totale du Dieu, de la religion, dans les cellules de tous ceux qui vivaient aux alentours.


À propos des cloîtres de notre monastère

46 Autour de nos temples-pagodes, se trouvent nos demeures. Ces vastes foyers, où l’on vivait seuls et à l'écart des deux autres tiers de la population, étaient monastiques par leur nature et protocoles. C'est ici que nous avons établi le modèle pour le million de révolutions solaires à venir: comment et pourquoi on se rassemble en solitude. Pour toute compagnie, nous ne fréquentons que ceux qui ne vivent pas dans les corps grossiers mais dans les corps subtils qui sont les nôtres et par lesquels nous nous exprimons et portons les rayons donnés par nos Mahādevas, qui les ont recueilli du Soleil Central et les réduisent en puissance pour que nous puissions nous en servir. Nous nous sommes divisés en de nombreux monastères de ce type, savamment implantés dans diverses régions importantes de la planète. Les monastères étaient toujours situés là où on en avait le plus besoin, et toujours accessibles à pied depuis un autre monastère, et ce pour la raison suivante: notre grand monastère abritait une station-relai de darshan pour la région environnante sur un rayon de 80 à 160 km à la ronde. Le but de ces monastères lémuriens était de maintenir vivace et puissante la vibration totale de la Divinité et de la religion dans les cellules de tous ceux qui vivaient dans le voisinage. Les moines vivant ensemble dans ces monastères, totalement dévoués à leur sādhana et à leurs pratiques religieuses, maintenaient cette force de darshan de la Divinité qui rayonnait en cercle dans un rayon de 80 à 160 km. On plaçait le nouveau monastère sur le périmètre du darshan émanant de celui qui était le plus proche. De cette façon, il n'y avait pas de rupture dans la continuité et, par conséquent, ils étaient toujours à distance de marche ou de vol les uns des autres. Les précepteurs qui ont guidé nos groupes lors du yuga précédent sont nos enseignants, nos prophètes, nos gurus, et sont responsables de bon nombre d'entre nous quand on se rassemble dans ces cloîtres.

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