Nataraja est le Danseur divin. Il est Siva en action qui danse l’ānanda tāṇḍava (danse de la félicité), la danse de la création, de la préservation et de la dissolution qui se déroule à chaque instant en chacun de nous,  et en chaque atome de l'univers. 

La forme de Nataraja comprend de nombreux symboles, dont les plus pertinents sont ceux qui représentent ses cinq pouvoirs : 1) sṛṣṭi, la Création, que représente sa main droite jouant  le ḍamaru (petit tambour) dont le son fait jaillir tout ce qui est, 2) sthiti, la Préservation, se voit dans son autre main droite qui fait le geste d’abhaya, (ne crains pas), 3) saṃhāra, la Dissolution, est indiquée par agni (le feu) qu’il tient dans une de ses mains gauches.

Il danse de son pied droit sur un nain qui représente Apasmāra, le Moi, l’Étourdi, l’Insouciant. Ce pied symbolise tirodhāna, sa grâce divine qui obscurcit la vérité, qui fait que l’âme se croit autre que Dieu et autre que tout ce qui existe. Par l’une de ses mains gauches il fait la pose de la trompe d'éléphant pointant vers son pied gauche qui est levé et représente anugraha, sa grâce révélatrice, son pouvoir qui mène l’âme à enfin reconnaître qu’elle n’est autre que lui, Dieu.

Son troisième œil au front voit tout: le passé, le présent et l’avenir. Bien que la danse soit d’une puissance inimaginable, comme l’indique sa chevelure ébouriffée, allant dans toutes les directions, Siva demeure calme et paisible (voyez son visage). 

Tiruvasi le cercle de feu qui l’entoure, représente la Conscience universelle, le Grand Hall où danse Siva. Sa boucle d'oreille gauche féminine et la masculine de droite nous rappellent que Dieu (ou Devi) est à la fois masculin et féminin. Au sommet du tiruvasi se trouve Mahākāla, le Temps, une autre forme de Dieu Siva qui crée, transcende et anéantit le temps même. Les serpents qui ornent Siva symbolisent la kundalini, la force spirituelle intérieure à la colonne vertébrale.

GURUDEVA: « La Danse cosmique transmet la vision hindoue de l'existence, à partir du premier roulement du damaru qui annonce l’aube des temps, jusqu'aux dernières lueurs d’agni qui en annoncent la fin a la promesse d’un tout nouveau début. »