Les Védas et les nombreux Agamas sont nos textes les plus sacrés que nous appelons shruti, ce qui est entendu. Dieu les révéla à des rishis en Inde il y a bien longtemps, il y a peut-être plus de 6 000 ans dans le cas des Védas. Pendant des siècles, on ne les transmettait qu’oralement, puis, récemment, par l’écriture sanskrite. 

Les Rig, Sama, Yajur et Atharva sont les quatre Vedas, chacun desquels se divise en quatre sections: les hymnes, les explications des rites et des mantras, et la philosophie. Presque tous les mantras que l’on chante durant la puja sont tirés des Védas. La section des Upanishads est la plus appréciée et la plus mystique de ces textes. 

Les Agamas remontent à il y a environ 2 000 ans et sont également en sanskrit. Chaque grande tradition hindoue a ses propres Agamas. Pour le saïva siddhanta il existe 28 Agamas principaux, chacun comptant quatre sections, où l’on trouve tout ce qu’on doit savoir au sujet de la établissement des temples et de leur construction, et au sujet du culte et des fêtes. Ils enseignent l’essentiel sur la méditation et la philosophie sivaïte. Les Védas ont été traduits en d’innombrables langues, tandis que les Agamas ne sont pas encore bien connus. 

À part ces shrutis, le saïva siddhanta compte des milliers de chansons et de livres sacrés qui forment un vaste ensemble d'écritures secondaires, ou smriti, ce dont on se souvient (par opposition aux shruti). Beaucoup sont en langue tamoule, et parmis les mieux connus sont les Tirumurai, douze livres d'hymnes composés par divers saints sivaïtes, le plus important étant le Tirumantiram, un traité du yoga par le rishi Tirumular qui, en 3 047 versets évoque l’essentiel du sivaïsme. Cette oeuvre est surtout renommée pour avoir réussi à réconcilier la siddhanta et le vedanta. 

Le Tirukkural est un autre smriti important en 1 330 couplets du saint Tiruvalluvar, un simple tisseur. C’est un texte d’éthique remarquable assermenté dans les cours de justice du sud de l'Inde. Et nous considérons également les écrits de nos satgurus comme écritures saintes. 

GURUDEVA : « Si vous voulez trouver réponse à toute question, trouvez-la en vous-même, ou bien dans nos saintes écritures. »