Pendant deux siècles, l’Occident a eu peine à comprendre la religion de l’Inde, tellement il la trouvait vaste et variée. Ce qui manquait, c’était savoir combien l’hindouisme compte de dénominations et de sampradayas diverses et à première vue souvent contradictoires. Par exemple, en voyant les nombreuses divinités, on a souvent cru à tort que les Hindous n’avaient pas de Dieu suprême. Il y avait Siva, Vishnou, Shakti etc. Mais en réalité, il n’y a qu’un Dieu suprême pour tous les Hindous, mais ils l'appellent diversement. 

Les dénominations principales de l'hindouisme sont le sivaïsme, le vishnouisme, le shaktisme et le smartisme. Pour les Vishnouites, Vishnou est Dieu. Pour les Sivaïtes, Dieu est Siva. Pour les Shaktas, la Déesse Shakti est Suprême. Pour les Smartas, qui sont les Hindous les plus accommodant, c’est au dévot de choisir sa Divinité. 

Ces dénominations sont apparues dans multiples régions géographiques et linguistiques de l’Inde. Leur différences sont tellement marquées qu’on peut bien considérer chacune comme une religion distincte et complète en elle-même. Chacune a ses croyances uniques, ses textes sacrés, ses dirigeants religieux et ses traditions monastiques. Chacune a ses temples, ses fêtes et sa façon d'adorer Dieu. Certaines poursuivent surtout la dévotion et les rituels au temple. D'autres insistent sur le yoga, le mantra ou l'étude des écritures. Chacune a des centaines de millions d'adeptes. Mais elles acceptent toutes l'autorité des Vedas et tiennent aux mêmes croyances fondamentales au karma, au dharma et à la réincarnation. Elles partagent une grande partie de leur culture et de leur traditions. 

La plupart des Hindous suivent la même tradition que leurs parents et grands-parents.  Malgré leurs différences importantes, elles ont quand même énormément en commun et nous pouvons bien les considérer comme une famille de religions. En tant que Sivaïtes, nous respectons tous les chemins hindous et visitons à l’occasion les temples des autres traditions. Nous nous joignons à leurs fêtes et honorons leurs chefs religieux, mais nous demeurons fidèles à notre chemin sivaïte.